Arigatô
EDIT : Je mets mon histoire là, c'est trop long.
Histoire [20 lignes minimum]:« Tu seras une magnifique petite poupée … »
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Chapitre 1, Miku.
« Je ne veux pas…laissez-moi… »
Le bruit sourd mais à la fois aigu de talons aiguilles sur le pavé humide et froid de la nuit résonnait au milieu de sanglots à moitié étouffés de la jeune fille qui courait comme elle pouvait, perchée sur ses chaussures, tenant sa longue robe dans une main. Son cœur battait la chamade, complétement terrifiée, elle ne s’arrêtait pas. Cela faisait depuis la sortie du bal que moi, Akira et Teruki la suivait. Nos pas étaient plus lents mais à la fois si impatients. Elle nous avait défiée cette gamine… Ses pleurs me réjouissaient, le début de notre vengeance, MA vengeance débutait réellement. Sa peur provoquait en moins une source d’adrénaline bien connu, Akira me jetait des coups d’oeils peureux, c’était la première fois qu’il allait accomplir un tel acte, il avait peut-être peur de moi….Normal…Si jamais il faiblissait il serait sûrement battu à mort ou un autre châtiment lui serait réservé selon mes envies du moment.
La jeune fille a eut le mauvais instinct de s’enfoncer dans une ruelle à droite de l’allée principale. Moi je connaissais parfaitement la ville, mon terrain, de jeu, de chasse…de mort. Tous les trois, nous la suivîmes jusqu’à ce qu’elle s’étale sur le sol comme une poupée de chiffon, elle était si belle mais à la fois si laide…Elle m’attirait et me répugnait, pauvre fille de bourges…
« S’il-vous plaît…Miku, je t’en prie, Miku… »
Cette façon de me supplier me fit rire lorsque ma main de serra sur son bras comme un étau en la relevant, je la jetais sur une caisse de bois, ses pleurs reprirent, provoquant une nouvelle vague de frissons sur mon échine pourtant aucun son ne sortit de ma bouche. Je jetai un œil aux deux autres et leur firent un signe de tête, un sourire aux lèvres, ils se jetèrent sur elle et déchirèrent sa jolie robe que jamais je ne pourrais payer à personne. L’enfer de cette p*tain commença alors, vraiment, jamais elle ne connaitrait pareil humiliation…
Les bouts de tissus sur le sol, elle se débattait comme elle pouvait, mais elle serait obligée de céder, nous étions trois…elle était seule. Seule en enfer.
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Chapitre 2, Misuko, 9mois et demi plus tard.
Je venais de me réveiller, avec courage et détermination, je me levai et fit le tour de l’orphelinat en silence afin de ne pas réveiller la dizaine d’enfants qui vivaient là, un petit sourire triste régnait sur mes lèvres tandis que je sortis acheter de quoi fournir le petit déjeuner.
A mon retour de l’épicerie je découvris un bébé posé à même le sol. Lâchant ce que j’avais dans les bras, je courus jusqu’à lui. Il était simplement déposé sur un morceau de tissu informe, nu. Un petit garçon. Il ne devait pas avoir plus de deux jours et semblait presque mort car il ne bougeait pas, ne pleurait pas et sa maigreur m’alerta.
« Pauvre Ichiro… »
Oui, je décidai de l’appeler ainsi, il n’y avait ni lettre, ni instructions avec lui, un nouvel abandon point. J’aperçus son regard affolé, son regard d’enfant sans défense. Nous rentrâmes dans l’orphelinat, hélas ce serait un nouveau venu.
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Chapitre 3, Ichiro.
Aujourd’hui c’est un jour spécial non ? Le 3 Janvier…oui, j’ai décidé que ce serait le jour de mon anniversaire, c’est ainsi. Un petit sourire aux lèvres, je me levai rapidement de mon lit à étages, tiens, il n’y avait personne aux alentours, tout le monde semblait déjà réveillés, les lits étaient vides. Haussant les épaules, je sautai du matelas et m’habilla d’un jean usé et trop grand pour moi et d’un tee-shirt blanc un peu sale, tant pis.
Lorsque j’arrivai dans la salle à manger commune, tout le monde applaudit et un énorme gâteau rose trônait sur ma table habituelle. Un immense sourire apparut sur mon visage.
« JOYEUX ANNIVERSAIRE ICHIROOOO ! »
J’éclatai de rire et serra Misuko, la dame qui s’occupait de nous, dans mes bras. Elle m’aimait bien et c’était réciproque, c’était elle qui m’avait découvert ce matin d’hiver au milieu de la neige.
L’orphelinat n’était pas si horrible que cela, les personnes étaient gentilles avec moi et avec tout le monde, d’ailleurs les anniversaires étaient à chaque fois une fête. Une famille en quelque sorte. J’avais treize ans ce jour là, ma vie s’était déroulée normalement jusque là comme tout petit garçon d’orphelinat. J’avais des amis, des ennemis, des tristesses mais aussi des joies et de merveilleux souvenirs, je n’étais jamais seul… L’école ne me réussissait pas vraiment, je ne me concentrai jamais et je coulai littéralement dans cet enfer de cours et de professeurs.
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Chapitre 3, Miyako.
Oh j’y crois pas ! Je suis pas son larbin quand même ! Miyako fait-ci Miyako fait ça ! Voilà que je me retrouve à porter ce coli chez un inconnu, mais qu’est-ce qu’il y a dans ce carton ? C’est lourd ! C’est à ce moment là que je l’aperçu, un petit garçon, quand je dis petit c’est pour sa taille, il semblait frêle avec sa tignasse brune sur la tête et il m’a vu, son visage était si attirant, son regard si sombre que j’avais envie d’y plonger… Il plairait au patron, c’est sûre mais avec quelques changements…
« Hey Attends ! Hey toi ! »
Il s’était mis à courir, je faisais si peur que cela ? J’observais ma tenue tout en le poursuivant. Il est vrai qu’avec cette tunique noire et mes longs cheveux ébène, je ne semblais pas rassurante ! Pourtant, au bout d’un moment, il s’est arrêté.
« Qu’est-ce que tu me veux ? »
Cette phrase si dure prononcer par ce bout d’homme m’a fait froid dans le dos.
« Je…ben en fait, je te trouvais mignon alors je me suis dit… »
« J’aime pas les filles… »
Cette voix mélodieuse et à la fois cinglante, je lui bondis dessus et le serra dans mes bras comme une peluche. Il ne se débattit même pas, il avait l’air d’aimer ma présence, il répondit simplement.
« Je m’appelle Ichiro, et toi ? »
Parfait, de plus il ressemblait tellement au patron, son portrait craché avec la taille un peu plus grande et un peu plus baraqué, mais c’était son regard, c’était cela qui m’avait attiré…
« Miyako. »
Toute la journée nous nous sommes racontés notre vie, vraiment sympa comme garçon mais en même temps, il avait besoin de rencontrer le boss, simplement pour le sortir de sa routine. Peut-être l’enfonçai-je ? Oui…Mais à l’époque, je l’aimais, le boss.
Je frappai à la porte pendant qu’Ichiro trépignait. Je n’avais pas vu le patron depuis plusieurs mois et le revoir me remplissait de joie même si je le savais cruel. Ce fut un de ses gorilles qui vînt nous ouvrir, ils me connaissaient et me laissèrent entrer, j’avais quelques liaisons assez…intimes avec le boss.
« Bonjour Patron !! »
Il était assis sur son grand fauteuil, j’apercevais vaguement son dos et ses cheveux. Il faisait si âgé alors qu’il n’avait que quinze ans ! Quinze ans et ce charisme inimaginable… Tiens, le même âge qu’Ichiro ! Puis, il se retourna, face à nous.
« Qu’est-ce que tu nous amènes là ? »
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Chapitre 4, Ichiro.
Cette fille était génialissime ! Elle m’avait fait porter une robe rouge et très courte, je l’adorai. La première fois que j’en mettais une, je me sentais bien dedans, à mon aise, puis elle m’avait maquillé ! Vous vous rendez compte ! J’avais l’impression d’être…mignonne ! Oui c’est ça. Et ça me plaisais. Miyako insistait pour que je rencontre son boss comme quoi, il m’ouvrirait un avenir et des possibilités de vie différentes, je m’imaginais un homme d’une quarantaine d’année…
Mais lorsqu’il se retourna face à moi, j’eu l’impression de me voir. C’était moi, dans un miroir, habillé autrement, mais c’était moi. Les yeux grands ouverts, je reculai de quelques pas et percuta un pilier, le vase qui y trônait tomba et se fracassa sur le sol. Lui aussi, semblait surprit.
Un peu plus tard je découvris qu’il avait été abandonné lui aussi, mais au pied d’une maison moyenne. Le même jour que mois à quelques minutes d’intervalle, il s’agissait de mon jumeau. Et il est vrai que j’eus l’impression de retrouver une partie de moi-même. Seulement, je ne l’aimais pas, il dirigeait une espèce de mini-mafia façon Yakusa mais en moins importante évidemment. Il était cruel et rien en lui ne m’inspirait confiance. Jamais je ne connus son prénom, il ne voulut pas me le donner. Pourtant, il voulait que j’entre dans son « système » et j’acceptai bien avant de savoir de quoi il s’agissait.
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Chapitre 5, Miyako
« Tu seras une magnifique petite poupée… »
Deux ans plus tard, Ichiro fêta ses 17ans, il était mon collègue à présent, nous travaillions dans le même bordel. Mais, il se plaignait de ne pas gagner assez d’argent car les clients avaient besoin de nouveautés. Et lorsqu’il avait commencé à s’habiller d’une façon plus féminine, les rentrées d’argent c’était fait beaucoup plus importantes ! Alors je décidai de reprendre son look en main, à présent ses cheveux étaient longs et blonds et sa garde robe entièrement composée par mes soins et les siens évidemment.
Au bout d’un moment, il se mit à ne plus supporter ce bordel-là, il s’ennuyait on aurait dit, les même clients toujours, et pas « satisfaisants » selon lui…ce qu’il ne faut pas entendre ! Et un jour, il disparut, plus de nouvelles, il s’était embrouillé avec son frère à ce qu’on m’a dit sur un sujet assez personnel. Une histoire de meurtre apparemment.
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Chapitre 6, Ichiro
Sur le quai d’une gare, j’attendais mon train, j’avais pris le premier billet disponible, direction Tokyo, la grandeur ça m’appelle. Il avait osé ! Mon frère avait tué notre mère ! Soi-disant qu’elle nous avait abandonné. Et si elle n’avait pas d’autres choix ? J’étais sûre qu’elle pouvait être pardonné, certain même. J’aurais voulu la rencontrer ma mère moi… Tant pis, après tout, aujourd’hui je fuis vers Tokyo, mon frère je ne tiens pas à lui finalement, j’ai grandi sans lui, il ne me manquera sûrement pas.
(bon, j'en inventerai peut-être une autre si j'ai le courage parce que là...c'est pas très original mais bon >__< pardonnez moi xD)