Saru mono ha hibi ni utoshitte. [Shuuji]

Shuuji Prov.

Le moment critique arrivait toujours tôt ou tard. Que l’on veuille ou pas. Aussi simple que ça, on n’avait pas un mot à dire. Il faut toujours suivre sa trace, les yeux fermés pour qu’on puisse un jour dire, oui on a vécu. Absurde ce que je raconte non? Je le trouve aussi. Je n’ai rien demandé à personne… je ne veux personne me parler… mais mon voeu ne s’exhausse jamais. J’essaie de m’exclure des gens mais ça ne marche toujours pas. Même en étant froid, ils trouvent toujours un moyen pour venir me causer. C’est insupportable. Je ne veux rien de personne et je ne veux pas me mêler entre eux. Aussi simple que ça. Pourquoi cherchent-ils toujours à me côtoyer? Il n’y a que quelques-uns qui savent se tenir loin… Le meilleur choix.

J’étais dans tous mes états. Je lui en voulais tellement, que juste en le croisant dans le corridor, ou encore dans le cours, me motivait à rester aussi froid que la glace. Qui? Quelqu’un… la personne qui m’a fait tourner en bourrique, plus qu’une fois… cette personne qui a su faire fondre cette brique de glace, qui protégeait mon cœur des autres. Elle qui m’a fait tant de peine pour si peu. Toujours la même personne qui m’a laissé pour une raison si absurde mais… c’était son choix. Je ne l’ai pas empêchait. L’amour est un sentiment si… dégueulasse. Tellement idiot… que nous finissions tous par le ressentir, même sans son contentement. Je ne voulais jamais… mais j’étais pris raide. J’haïssais ce sentiment au point de me suicider mais… que faire?

Dès le moment où j’ai su que le prof de Kendo n’était pas là, j’ai deviné que cette journée n’était pas la meilleure. Se forcer de parler à une nana, dont il ne connaissait que par le visage, et d’être humilié devant quelques petits cons. Voilà pourquoi ce n’était pas ma journée.

End of Prov

Le jeune nippon avait quitté le cours, sans même dire un mot, tout en gardant la tête bien haute. Toujours aussi mouillé qu’un poisson, il avança rapidement vers les escaliers, là haut, où personne ne reste, loin des yeux des autres et de leurs oreilles. Tranquille. Grimpant quatre par quatre, il finit enfin par trouver ce dont il cherchait. La sérénité. Lâchant un long soupire de fatigue, il s’assit au bord de la rampe avant de s’allonger. Quel beau temps… Magnifique pour dormir dehors aujourd’hui. Mais comme toujours, tout à une fin. Il se redressa aussitôt qu’il entendit la voix de la personne qui l’énervait le plus aujourd’hui. Tsuya.

– Tu as fini de t’excuser? Tu peux partir maintenant!

* De toute façon… je ne suis plus d’humeur de jouer avec toi… qui sait… la prochaine fois, elle pourra me pousser d’ici, cette folle! *

Shuuji prov.

Froid… C’était ma façon de faire… juste pour crée ma propre personnalité. Il me fallait beaucoup d’effort pour me stabiliser et me calmer. C’était ainsi… c’était moi. Je sais que ça doit dégoûter plusieurs mais chacun pour sois. Je ne me mêle jamais des affaires des autres alors je demanderais la pareille. Pour moi c’est : Je ne te dérangerai pas tant que tu ne me dérangeras pas. Voilà! Aussi simple que ça. Pourquoi se casser la tête et faire sembler de s’inquiéter pour une autre personne, quand on sait très bien qu’on est égoïste et qu’on s’en fiche d’elle? J’aime mieux être direct. Ainsi, tout le monde se rappellera de moi, de mon nom et ils diront : C’était lui… Shuuji…

Étrange? Tant mieux! Je ne veux pas ressembler aux autres! C’est bien eux que je hais le plus… Ceux qui suivent le monde et agissent à la lettre. Pourquoi s’enfler la tête avec ça? Il suffit juste de tout ignorer et fermer les yeux. Rester dans son coin, sans jamais rien dévoiler. La paix… ça sera le paradis.

Discrètement, j’ai tourné la tête vers la japonaise. La voir de cet angle, était quelque chose de différent. Amour? Non pas vraiment… les petites filles ne m’intéressent pas… Elle me fait juste… pitié. Je ne sais pas pourquoi, mais dans presque tous ses cours, elle se colle sur Take… comme un petit chaton perdu… Drôle d’image!

Je ne sais pas pourquoi… mais chaque fois que je vois quelqu’un qui me regarde de cet air… me rappelle des souvenirs… ou encore… des sentiments… Des sentiments que je ne veux éprouver à nouveau… Je ne veux même pas m’en rappeler… Trop pénible… Impossible… Non… Je me laisserai pas faire aussi facilement!

End of Prov.

C’était toujours ainsi. Il s’en fichait. Chaque mot, où réplique, qui sortait de sa bouche, sortait comme un poignard. Froid… glaçant. Essayez donc de lui dire de changer… et vous risquerez de vous retrouver cinq pieds sous terre. Enterré vivant. Shuuji était un homme sadique. Froid, cruel, tout dont ce que vous voulez. Il n’en avait pas honte. Envoyer chier le monde, surtout les autorités, était son passe-temps préférer. Un être étrange certes, mais unique dans son genre. Deux comme lui, il n’en existe pas. Les excuses? Il n'en veut pas!

S’approchant doucement de son visage, il souffla doucement dans son cou avant de lâcher froidement :

– Différent? J’espère bien! Est-ce pour cette raison que tu me parles encore? D’habitudes les gens sacrent leurs camps… Ça t’amuse me déranger comme ça à chaque fois? Je ne suis pas comme les autres oui… je suis le pire de tous!

Avec un sourire sadique, le japonais se releva et alla s’asseoir ailleurs.