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 -Quand la mélancolie porte un prénom-

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Yuu Shiroyama

Yuu Shiroyama


Nombre de messages : 17
Age : 22 ans
Date d'inscription : 01/06/2008

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MessageSujet: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 13:45

Votre personnage


Nom: Shiroyama
Prénom: Yuu
Age: 22 ans
Date de naissance: 20 janvier
Sexe: Masculin
Orientation sexuelle: Bisexuel
Nationalité: Japonais
Frères, Sœurs: 1 frère décédé
Taille: 1m73
Poids: 53 kilos

Description du caractère, des goûts, physique et vestimentaire:

Phénomène social, on peut dire que Yuu attire les regards plus de part son apparence que son caractère certes hors du commun. L’apparence est la première chose que l’on regarde pour juger une personne, c’est bien connut ce qui a pour don d’énerver au plus haut point le jeune homme. De nature simple, Yuu déteste prendre soin de lui mais à le voir, on est obligé de penser l’inverse. Son teint si blanc est toujours uniforme, ses longs cheveux noirs semblent coiffés avec soin et ses yeux sont toujours parfaitement surlignés de noir…Ne vous fiez surtout pas aux apparences!…Derrière cette gueule d’ange se cache un véritable démon et je pèse mes mots…
Yuu a vraiment tout du beau jeune homme qui fait tomber les minettes. Son visage est si lisse qu’il est difficile de résister à la tentation de le caresser du revers de la main. Maintenant, imaginons l’espace d’une seconde que vous arriviez à le toucher sans que ce soit en ressortant couvert de bleus ou avec quelque chose de cassé, vous pourriez agréablement constater de la douceur incroyable de sa peau. A première vu, on croirait qu’il passe des heures dans la salle de bain pour l’entretenir et la rendre si douce et lisse…Énorme erreur! Yuu a horreur de se bichonner et supporte encore moins tout ce qui est cosmétique, à part pour les yeux, pour la simple et bonne raison qu’il y est allergique et qu’il n’y voit aucun intérêt.
Pour accentuer le contraste entre cette peau de bébé si blanche semblable à de la nacre, Yuu possède une chevelure d’un noir de jais magnifique aux reflets bleutés. Leur longueur varie mais ne dépassera jamais la limite de ses coudes et s’arrêtera à ses épaules car si il y a bien une chose qu’il a du mal à supporter c’est avoir les cheveux courts. Inutile de décrire en détail sa coupe car elle est tellement complexe que vous aurez du mal à comprendre. Pour résumer, les cheveux à l’arrière de son crâne et simplement sur le dessus sont coupés plus courts pour un effet de volume tandis que de longues mèches viennent tomber sur ses épaules souvent dénudées.
Ses grands yeux noirs très légèrement bridés et cernés de noirs sont parfois cachés par les longues mèches de sa frange très dégradée. Souvent vides d’expression et d’une froideur à vous en glacer le sang, le seul sentiment capable d’y passer est bien la colère. Vous vous rendrez donc bien vite compte qu’il vous sera impossible de prévoir une quelconque réaction de sa part ou encore savoir ce qu’il pense réellement. Yuu ne sera jamais très explicite et il est rare d’entendre sa voix si tendre sortir d’entre ses lèvres si pulpeuses et désirables plus de quelques secondes. Habitué aux phrases brèves, il n’est pas du genre à s’étaler en explication ou encore vous déballer sa vie pour faire la conversation.
Sociable? Serais-ce exagéré de dire que non?!…Non, je ne crois pas! Cependant, étant donné la complexité du caractère et du comportement de Yuu, il est possible de le voir aller, timidement certes, vers quelque un mais…Je vous préviens, il a toujours une idée derrière la tête et en général elle n’est jamais très bonne! Toujours silencieux, il ne prendra la parole que rarement même dans le groupe dont il faisait partit il ne parlait pas beaucoup et s’entendait très mal avec certains membres dont le caractère ressemblait légèrement au sien. Aussi étrange que cela puisse paraître, Yuu aura énormément de mal à s’entendre, enfin, c’est un bien grand mot, avec les gens lui ressemblant, il va plus chercher le contact de ceux qui sont son opposé. Paradoxal?!…Non…Très facile à comprendre une fois qu’on en sait un peu plus sur lui!…
Ceux qui veulent un peu plus connaître cet être énigmatique à l’apparence enchanteresse du haut de ses 1m71 devra se munir d’énormément de patience et devra persévérer jour après jour pour lui montrer que ce n’est pas que le physique qui compte pour lui. Un point très important pour Yuu.
En ce qui concerne son comportement en général, beaucoup le qualifieront de froid, distant, silencieux et solitaire. Mystérieux, Yuu n’ira pas vers les autres mais…Un conseil…Mieux vaut ne pas aller vers lui…Surtout si vous êtes séduit par son apparence…
A part son physique et ce comportement décalé, la chose qui attire également chez Yuu c’est bien son style vestimentaire. Ancien membre d’un groupe de VisualKey, Yuu porte une grande importance à ce qu’il porte en privilégiant des couleurs très sombres comme le noir ou le mauve ou bien s’habille de façon plutôt neutre en portant des vêtement blancs. Qualifié de Visual, le style de Yuu est spécial, peu de gens oseraient se promener dans la rue avec les tenues du jeune homme. Pantalon noir très serrés avec des lanières et fermetures de tous côtés, shorts avec portes jarretelles, longues jupes faisant à moitié pantalon ou bien haut très courts, débardeur moulants rapiécés, corsets en cuir ou ensemble provocateur, Yuu n’a peur de rien. Bien qu’il n’aime prendre soin de son corps, il apprécie tout de même de le mettre en valeur en portant des habits qui sortent du lot et attirent l’attention sur lui…Plutôt inattendu pour quelque un qui préfère rester seul non?!…Mais…Vous n’êtes pas au bouts de vos surprises avec lui…Croyez moi!
Avec ses multiples tenues de cuir provocantes ou ses costards sobres, Yuu garde son éternelle élégance et sait attirer les regards. Que ça soit grâce à son attitude désintéressée ou ses petits bijoux bien placés. En effet, pour le lus grands plaisirs des clients, Yuu possède trois piercings qui plaisent: un au labret décalé, un à la langue et enfin un au nombril mais rien n’a été fait selon ses goûts d’ailleurs ces derniers sont très restraints…
Autant commencer par ce que Yuu déteste car la liste est longue…Pour commencer, il n’y a pas un type de personne en particulier que le jeune homme a dut mal à supporter…Non…Autant dire qu’il ne supporte personne! Et encore, je suis plutôt gentille quand j’utilise le mot « supporter » car il est bien faible comparé à ce que ressens Yuu. Pour lui, vivre avec tout ce petit monde, qu’ils soient ouverts ou non, est un véritable calvaire. N’allez pas croire qu’il se croit supérieur ou autre connerie dans le genre…Non! Loin de là! C’est simplement que les comportements humains l’intrigue et le dégoûte à la fois. Même lui s’étonne et se répugne. Il n’est donc pas étonnant de savoir que Yuu se drogue et a recourt à d’autres produits tels que l’alcool, le tabac etc…Des petites choses banales mais qui font toute la différence dans l’esprit du nippon et l’aide à ne pas mettre fin à ses jours lors de ses plus sombres passades…
Oui…Aux yeux de Yuu la vie n’est pas rose et il serait donc anormal que vous soyez étonnés si je vous disais que Yuu déteste au plus au point la vie. Ce cadeau du ciel fait le plus grand malheur de cet ange noir. Comment l’apprécier quand tout ce que cette terre possède vous dégoûte au plus haut point? Que ce soit des choses les plus futiles aux plus essentielles, Yuu porte une haine sans fin à tout ce qui est vivant et qui peut lui faire éprouver un quelconque sentiment ou une sensation…Même la plus infime qui soit. Quelle horreur de vivre et de se sentir vivant. Pourtant, cela ne signifie pas que Yuu est un hermite. Non…Des aventures il en a eu et n’a que ça pour tout dire. De plus, même si il hait la vie et que cela se voit dans sa corpulence ou son comportement, il y a tout de même des choses toutes simples se contant sur les doigts de la main qui soulagent un tant soit peu son cauchemar.
La sensation de l’eau glissant sur sa peau, la vision de la fumée de cigarette se dissoudre dans l’air, le souffle chaud d’un amant dans le creux de son cou ou encore entendre la pluie battre les fenêtres…Des choses si simple mais pourtant si importantes à ses yeux et capables de faire la différence.

Ce qui attire votre personnage:

Qu'est ce qui pourrait attirer un suicidaire? Réfléchissons...La drogue? L'alcool? La mutilation? Le tabac? Les bagares? Les quartiers malfamés? Les bordels? La prostitution? Oui...Toutes ces petites choses et lieux où la débauche, le dégoût de vivre, la perversion et autres vices ont leur place. Là où le mal être devient de plus en plus insupportable. C'est ça qu'il aime. Se sentir de plus en plus mal en espérant que ça le rende fou et le pousse à commettre ce qu'il attend avec tant d'ardeur: la mort.

Ce qui répugne votre personnage:

Bien des choses dégoute ce jeune et attirant jeune homme à l'aube de son existence. Malgré son jeune âge, Yuu fait preuve d'une maturité mais également d'une lassitude allarmante. Passer son enfance et son adolescence à pleurer sa raison de vivre à rendu le jeune homme d'une anthipathie allarmante envers tout être humain. Il éprouve une haine profonde envers n'importe qui et surtout les gens lui ressemblant. Yuu a donc tendance à aller vers les personnes au caractère plutôt doux bien qu'il ne sache que décevoir son entourage.


Dernière édition par Yuu Shiroyama le Dim 1 Juin - 14:55, édité 1 fois
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Yuu Shiroyama

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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 14:34

Histoire:

Sur l’île la plus au nord du Japon communément appelée l’île d’Hokkaido, vivait une famille des plus ordinaire qui soit: les Shiroyama. Originaires de la ville de Sapporo ils déménagèrent dès la naissance de leur premier enfant: Tanjiro.

17 mars 1982 [date choisit au pif hein…]

« Tanji! Tanji! Dépêche toi! » cria une voix aigue qui couvrait le brouhaha monstre régnant dans les couloirs d’un petit lycée d’Obihiro. La sonnerie annonçant la fin des cours retentit alors dans tout le bâtiment poussiéreux. Ce fut le signal tant attendu par une multitude d’élèves qui allaient pouvoir se ruer à l’extérieur et profiter de leurs vacances de printemps. Pour beaucoup, ce n’était que cela, mais pas pour Tanjiro…Ce jour comme chaque année était important…Bien plus important que d’être en vacances. Oui, c’était son anniversaire mais pas un anniversaire comme les autres…Non! Il allait avoir 16 ans…C’était bien plus qu’un anniversaire banal: cette fin de journée allait être merveilleuse. Ses parents avaient sûrement dut prévoir des choses extraordinaires pour lui: sa mère lui avait probablement préparé ce gâteau au chocolat qu’il avait tant aimé durant leur voyage en France, le repas devait être un assortiment de ses sushis et makis préférés en n’oubliant pas le porc sauté au chou et au gingembre…Il en salivait déjà mais cette voix le ramena à l’instant présent.

«Tanji! Hé! Allez vient! »
Une main le tira avec vigueur vers l’extérieur du bâtiment. Il suivait aveuglément, un large sourire aux lèvres cette jeune fille aux longs cheveux noirs. Virevoltant dans tous les sens avec le vent qui soufflait, Tanjiro remarqua cette agréable odeur qui s’en dégageait: vanille…Ce qu’il pouvait aimer cela…La vanille…Encore une flot de souvenirs l’envahit et augmenta ce vague sourire figé sur ses douces lèvres.
Il fallut que la jeune fille se retourne pour qu’il soit comme frappé violement sur la tête et reprenne ses esprits. Bien que personne ne lui ait porté de coup, Tanjiro se frottait l’arrière du crâne en grimaçant légèrement sous le regard amusé de la jeune fille aux yeux pétillants de vie.
Son visage était si harmonieux qu’il en devenait perturbant. De longs cheveux noirs dégradés encerclaient un visage plutôt rond au pommettes généreuse toujours légèrement roses. Ses grands yeux noirs étaient subtilement maquillés mais rien de voyant: l’effet naturel était sa spécialité. Elle savait parfaitement comment attirer l’attention sur son regard enchanteur qui faisait passer bien plus que son visage aux allures enfantines qui vous donnait envie de la croquer. Toujours légèrement plissés comme si elle ne cessait de rigoler ou de sourire, ils étaient remplis de vie et de joie qui pouvait se communiquer en un simple regard.
Une douce voix cristalline s’échappait entre ses lèvres pulpeuses d’un rose pâle qui rappelait la couleur d’un bonbon pour petite fille. Avec cette fâcheuse habitude de toujours passer sa langue sur ses lèvres, la jeune fille paraissait encore plus attirante qu’elle ne pouvait l’être. Désirée de tout le lycée avec ses 1m73 et ses formes plus qu’alléchantes pour les jeune homme entrant en pleine puberté, elle était également très jalousée des filles.
Son doux rire résonna dans toute la cour avant que sa petite voix se fasse à nouveau entendre aux oreilles de Tanjiro.

« Arrête de faire l’imbécile Shiroyama-kun et allons y! »

Lui qui avait l’habitude d’être appelé « Tanji » de cette petite poupée qu’il aimait tant, Tanjiro fut si surprit que la jeune fille dut le tirer par la main pour qu’il la suive. Reprenant progressivement ses esprits, il se laissait guider par ce petit bout de femme si attirant. Le trajet ne fut pas long mais ce silence qui régnait pesait étrangement sur le jeune homme. Jamais il ne s’était sentit aussi nerveux. Ce n’était pas la première fois qu’il le faisait avec elle pourtant mais là, tout semblait bien différent des autres jours. Pourtant, c’était toujours elle et il était toujours lui mais…Quelque chose semblait avoir changé! Oui…Mais quoi?
Tanjiro n’eut pas le temps de réfléchir à une réponse que la jeune fille lui lâcha la main pour cirer un « tadaaaa!!! » en lui montrant un panier pique nique installé sur le sol. C’était donc la raison pour laquelle elle avait mystérieusement disparu entre midi et deux aujourd’hui. Elle s’en souvenait même si il ne se souvenait lui avoir dit, après tout, ils ne se connaissaient que depuis cette année…Intrigué, Tanjiro en bon japonais se pencha en avant afin de la remercier. Politesse oblige même s’il ne comprenait la réelle raison de son acte.
Comment le lui demander sans la vexer? Cette pensée ne fit qu’un tour dans l’esprit de Tanjiro et en à peine une minute il avait trouvé la solution. Sa voix légèrement grave brisa alors le silence qui s’était installé tandis qu’elle se chargeait de déballer les affaires du panier. Un peu hésitant, Tanjiro lui demanda tout de même.

« C’est très gentil Riku mais…Pourquoi as-tu fait cela? »

Le rire cristallin de la jeune fille retentit à nouveau et ne fit qu’accentuer le malaise du jeune homme. Pour simple réponse, elle se leva , posa ses mains sur les épaules du jeune homme et sur la pointe des pieds elle lui déposa un fin baiser sur les lèvres avant de lui murmurer de façon suave.

« Joyeux anniversaire…Tanjiro!… »

Puis, comme si de rien n’était, Riku retourna s’asseoir pour finir de sortir les assiettes du panier. Complètement sonné, Tanjiro ne sut comment réagir et alla s’asseoir silencieusement sur le sol aux côtés de la jeune fille.
Bien évidement, le silence fut de courte durée car la jeune fille n’était pas du genre silencieuse et leur petit après-midi fut à jamais gravé dans l’esprit de Tanjiro comme le plus beau et le plus agréable qu’il ait jamais vécu. Malgré sa beauté à en couper le souffle, il n’était jamais sortit avec une jeune fille et pour le jour de son anniversaire, la fille la plus populaire de son lycée lui organisait un goûter en tête à tête. C’était trop beaux pour être vrai et pourtant….
Les trois heures en compagnie de sa petite amie passèrent a une allure folle et il fut bientôt l’heure pour lui de rentrer fêter son anniversaire avec ses parents. Les adieux entre les deux jeunes gens furent longs et pleine de tendresse avant qu’ils ne réussissent à se quitter en se promettant de se voir tous les jours. Hors de question pour les deux jeunes de s’arrêter là!

Sur le chemin du retour, Tanjiro ne pouvait s’enlever de la tête Riku. Un large sourire aux lèvres habitait ses lèvres et ne fut que s’intensifier lorsque il pénétra le seuil de sa petite maison qui bordait le fleuve Tokachi. Ses parents l’attendaient avec impatience dans le salon. Une douce odeur régnait dans toute la bâtisse tandis qu’une pile de cadeau recouvrait la table à manger. Plus heureux que jamais, Tanjiro se rua dans les bras grands ouverts de ses parents en souriant.
Ce fut pour le jeune homme le plus beau jour de sa vie mais…Également, le début d’un long cauchemar qui prendrait fin sept ans plus tard…

20 janvier 1984

Deux années fabuleuses s’écoulèrent pour la famille Shiroyama. Le fils de Yasuo et Kiwako était le plus extraordinaire que puisse porter la terre. En plus de sa beauté incontestable, Tanjiro était un élève modèle et prometteur, il était devenu la coqueluche de son lycée, avait une petite amie formidable qu’il aimait tendrement depuis qu’ils étaient ensemble et excellait en sport. Que demander de mieux?!
N’importe qui vous dirait qu’espérer plus serait de la folie et bien, pas pour les Shiroyama. Non…Ce fut ce 20 janvier 1984 que Kiwako accoucha de leur second enfant dans l’hôpital d’Obihiro. Un nouveau membre dans la famille qui devait suivre les traces de son grand frère. Voilà qu’elles étaient les espérances des Shiroyama.
Quelques jours plus tard, le petit Yuu fut ramené dans son nouveau foyer. Il était à peine né que ses parents attendaient déjà beaucoup de lui mais, sa beauté semblable à celle de son frère les comblaient déjà de joie. Seconde fierté de la famille, le petit Yuu recevait tout l’amour qu’il était possible de donner. Ses parents, son grand frère et même la jeune Riku passaient des heures en sa compagnie pour le couvrir de baisers et ne cesser de l’enlacer avec tendresse.

Inutile de vous dire que la précocité de Yuu ne passa pas inaperçus et que ses parents le poussaient à développer ses capacités mais, plus les années passèrent et plus les parents de Tanjiro et Yuu délaissaient leur enfants. Non pas qu’ils n’en étaient pas fier non…La raison était plutôt dut à une augmentation des impôts qui avait poussés Yasuo et Kiwako a plus travailler. Tanjiro fut donc obligé de conjuguer ses études avec l’éducation de son petit frère. Petit génie avant l’âge, il semblait réclamer encore plus de connaissance qu’il ne pouvait en recevoir.

A l’âge de 3 ans, Yuu s’exprimait avec facilité et demandait avec insistance à son grand frère de lui apprendre à lire et écrire. Se désintéressant des jouets et émissions pour enfants de son âge, Yuu préférait regarder son frère étudier et réclamait à ce qu’il lui explique tout ce qu’il faisait. Il ne suffisait que d’une explication pour que le jeune enfant comprenne de quoi il s’agisse et l’assimile. Une telle intelligence chez un aussi jeune enfant paraissait impossible et pourtant elle était bien là…Yuu était un enfant doué mais, contrairement à son frère, aux yeux de ses parents, il n’était pas assez bien.
Se sentant rejeté, Yuu passait tout son temps avec Tanjiro. Devenu un modèle pour le cadet de la famille, le jeune homme avait de plus en plus de mal de trouver un peu de temps à lui mais, cela ne semblait pas être un problème. Étudiant en fac de médecine, Tanjiro continuait a accumuler les excellentes notes aux examens, maintenait sa réputation sur le campus et voyait le plus souvent que possible la belle Riku devenue une véritable femme.

Tanjiro était vraiment un jeune homme plein de vie, heureux, qui aimait apprendre, un véritable modèle vivant pour le jeune Yuu. Lui qui était délaissé de ses parents car il ne correspondait pas a son frère, il avait décidé de lui ressemblait en tout.
Les années passèrent, Yuu grandissait aussi bien physiquement que mentalement. Gagnant en beauté et en intelligence, Tanjiro faisait de même mais, sans s’en rendre compte suscitait de plus en plus de jalousie autour de lui. Inconscient de tout cela, le jeune homme qui allait sur ses 23 ans était un modèle prôné par l’université. Yuu qui venait d’avoir cinq ans cette fameuse année, était plus attaché que jamais à son grand frère. Ils passaient ensemble des journées entières à apprendre tout un tas de choses que ce soit pour le plaisir ou pour les études de Tanjiro. Ils allaient ensemble jouer au foot ou au basket. Ils se rendaient dans les parcs et Yuu passait des heures à écouter son grand frère jouer de façon endiabler sur sa splendide guitare qu’il aimait tant.
Désertant sa chambre, Yuu ne dormait plus qu’avec son grand frère. Imaginez alors un peu le choc pour lui…
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Yuu Shiroyama

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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 14:35

10 mars 1989

Dans à peine sept jours, Tanjiro allait avoir 23 ans, un moment attendu de tous car à chaque anniversaire, le jeune homme organisait une splendide fête avec tous ses amis. La joie était au rendez-vous comme chaque jour pour le jeune homme qui croquait la vie à pleine dent.
Il ne se doutait pas que ce jour allait être l’aboutissement d’un cauchemar dont il n’était pas conscient…

7h15
Le réveil retentit dans la petit chambre de Tanjiro plongée dans l’obscurité. Un long gémissement se fit entendre brisant le silence. Une forme plus sombre que le reste cherchait à tâtons dans le noir l’interrupteur mais ce fut une petite main qui le trouva avant. La douce lumière pourtant si agressive après avoir passé toute une nuit dans le noir complet éblouit Tanjiro et son jeune frère Yuu. Tous deux se levèrent machinalement. Contrairement à Yuu, Tanjiro n’était pas du matin et malgré sa joie de vivre évidente, il ne cessait de râler jusqu’au petit déjeuner.
Leur petit rituel du matin commença par une série de dix pompes avant un bon bain chaud qui devait obligatoirement s’effectuer tant que le soleil n’était pas levé comme il l’avait apprit au cadet. Une fois propres et habillés, les deux frères descendirent pour prendre leur petit déjeuner, toujours sans leur parents qui avaient quittés la maison depuis plus de deux heures.
Chaque matin se déroulait de la sorte pour eux. Tanjiro était même devenu plus qu’un grand frère pour lui, Yuu le considérait comme son père. Le petit déjeuner se fit dans le silence, les deux garçons étant trop occupé à manger leur riz et leur petits gâteaux pour parler de quoi que ce soit. Après avoir fait le plein pour un début de journée chargée, Tanjiro s’occupa de prendre leur panier repas dans le frigo tandis que Yuu se chargeait de faire le tour de la maison et vérifier que toutes les portes soient fermées.

8h30
Heure habituelle à laquelle Tanjiro et Yuu sortaient tous les deux de la maison et s’engouffraient dans la voiture de l’aîné pour se rendre respectivement à l’université et à l’école. Comme chaque matin, le trajet était animé d’une cassette audio ayant pour but de perfectionner l’anglais ou le français de Tanjiro et de donner des notions à Yuu. Tous deux répétaient en cœur et avec amusement la courte phrase dictée machinalement par la jeune femme de l’enregistrement.

8h45
Yuu descendit de la petite voiture de son frère. Il avait l’habitude d’arriver avec quelques minutes d’avance pour bien préparer ses affaires et revoir une énième fois son cour avant que la classe ne commence. Le cadet aimait regarder la voiture de son frère s’éloigner le long de l’avenue qui menait à l’université de médecine mais…Aujourd’hui, le trajet de Tanjiro allait s’arrêter 500mètres après l’école de son frère.

8h50
Tanjiro venait de déposer son frère devant le grand portail blanc de son école et faisait encore des signes d’au revoir dans son rétroviseur à son jeune frère resté sur le trottoir pour le voir disparaître au loin mais…Quand son regard se porta sur la route, Tanjiro freina brusquement: un jeune homme se tenait en plein milieu de la route. Inquiet, le jeune homme sortit de sa voiture en s’excusant puis, toujours avec une politesse extrême demanda au jeune homme toujours de dos si quelque chose n’allait pas.
Il lui fallut deux bonnes minutes pour que le jeune homme daigne se retourner pour dévoiler son identité à Tanjiro. Soulagé mais toujours aussi inquiet, il posa sa main sur son épaule et lui demanda en fronçant les sourcils.

« Cas ne vas pas? Pourquoi es-tu en plein milieu de la route! Tu risques de te faire tuer! »

Cette homme que Tanjiro avait en face de lui n’était autre que son meilleur ami depuis l’âge de 10 ans. Ils ne s’étaient jamais quittés et se soutenaient depuis toujours mais…Les apparences sont parfois trompeuses…

8h54
L’ami de Tanjiro répondant au prénom de Saburo esquisse un large sourire plutôt inquiétant à l’attention du jeune homme. Depuis quelques jours, son comportement n’était plus le même, il avait changé du tout au tout lorsque la rumeur selon laquelle Tanjiro, en plus d’être un étudiant modèle à l’avenir professionnel prometteur, un sportif hors pair et un petit ami fidèle et aimant était un grand frère dévoué.
Bien que Tanjiro ne cessait de lui demandait si tout allait bien etc, Saburo faisait la sourde oreille et ne cessait de le fixer avec cet air inquiétant. Sous le regard intrigué de Yuu qui ne perdait pas une miette de ce qui se passait, Saburo décrocha une droite d’une puissance telle que Tanjiro en fut propulsé sur le sol.
N’importe quel être humain censé irait porter rescousse à quelque un qui se fait frapper…Mais, lorsque Tanjiro heurta le sol, personne ne bougea d’un pouce. Personne? Non, bien évidement! Yuu lui commença à courir pour aller secourir son grand frère. Cependant, vivant dans une petit ville du nord du Japon, Yuu chuta en mettant le pied dans un nid de poule. Allongé face contre terre sur le sol, Yuu ne releva la tête qu’en entendant le détonation retentissante d’un coup de feu.
Le temps s’arrêta pour le cadet devenu fils unique. La vision de son grand frère gisant sur le sol, une balle en pleine cœur et son sang coulant sur le bitume, la rage envahit le cœur du jeune Yuu. Il lui fallut seulement quelques secondes pour se relever et courir aussi vite qu’il le pouvait vers le corps inerte de son grand frère. Il aurait put y arriver mais un homme le stoppa en pleine course.
Se heurtant contre ce corps rigide, Yuu ne détacha pas une seconde son regard du corps de son grand frère.
Se débattant comme un fou des bras de cet inconnu, Yuu n’arrivait pas à retenir les larmes de colère et de tristesse qui l’envahissait. Comment était-il possible que des êtres humains prétendant faire partit d’une même nation restent inactifs devant un tel acte? On venait de commettre un crime tout de même! Un homme était mort…Tanjiro Shiroyama! Son grand frère. Celui qui remplaçait dans son cœur le père absent qu’il avait. Son Tanjiro! Non…C’était impossible! Ce n’était qu’un horrible cauchemar duquel il allait se réveiller.
Pourtant, Yuu avait beau hurler de toutes ses forces, rien ne changeait. Quelques minutes après le premier coup de feu, un second retenti dans le silence pesant brisé par les hurlements de Yuu et Saburo s’effondra sur le sol. Après avoir tué Tanjiro il avait mit fin à ses jours…La jalousie pouvait faire de sacré dégâts chez l’être humain.

9h05
L’avenue dans laquelle le corps de Tanjiro gisait aux côtés de celui de Saburo était plongée dans un silence pesant dans lequel semblait se mêler les cris de Yuu. Cette ambiance si sombre, ces cris, les sirènes de l’ambulance retentissantes au loin…Tout cela ressemblait à un mauvais songe…Oui…C’était juste un rêve! Qui voudrait tuer Tanjiro?! Lui qui était si extraordinaire, gentil, tendre, aimant et plein de vie…Ça ne pouvait être qu’un rêve.
Tout allait au ralentit pour Yuu. Se débattant dans les bras de cet homme, il avait l’impression de lutter contre un roc dont il était enfermé. Ces visages froid contemplant avec désolation les deux corps inertes…Seul Yuu pleurait et tentait de se rapprocher de la victime
Ce ne fut que lorsque l’ambulance arriva que l’homme lâcha de ses bras le petit garçon qui se rua en pleurant toutes les larmes de son corps vers son grand frère. Fermées à n’importe quel son extérieur à part celui de la voix de Tanjiro, Yuu avait cette impression que plus rien ne comptait à part son frère. Comment cela avait-il put arriver?!…

9h23
Le corps de Tanjiro et celui de cette ordure de Saburo furent emmenées dans l’ambulance sans que Yuu puisse avoir son mot à dire…Assit sur le bord du trottoir, il ne pouvait y croire. Le regard vide de toute expression, le jeune garçon essayait de comprendre les évènements. La solitude…Il la découvrait pour la toute première fois de sa vie. Jamais il n’avait été seul, Tanjiro avait toujours été là pour lui. Comment allait-il faire?
Plus rien n’avait d’importance…Tout autour de lui défilait à une allure folle tandis que lui était assit là. Son monde si beau, si tendre, si parfait s’écroulait lamentablement autour de lui tandis qu’il découvrait l’horreur et la dure réalité d’une vie sans merci…Comment Tanjiro avait-il réussi à vivre dans toute cette cruauté? Il était un ange…Un ange tombé du ciel qui n’avait sut ouvrir les yeux à certains…Il resterait à jamais le héro, l’ange, le modèle de Yuu.

10h30
Les parents de Yuu arrivèrent enfin sur les lieux du crime enfin…Ce fut sa mère qui arriva car, en apprenant a nouvelle, le père du défunt Tanjiro se suicida en sautant du quinzième étage du building où il travaillait. L’aîné était leur fierté et sa disparition avait fait un choc. Assumer deux morts dans la même journée était dur…Très dur même mais ils devaient tenir le coup.

11h00
Enfin arrivé chez eux, Yuu et sa mère allèrent respectivement s’enfermer dans leur chambre. Pour la première fois depuis des années, le jeune garçon s’allongeait sur son lit. N’ayant pas la force de retourner dans celle de son frère, il préférait contempler les murs vides et froids qui étaient les siens…Qu’allait-il se passer maintenant? Que ferait-il? Ses parents ne s’étaient jamais occupés de lui…Sa mère allait devoir encore plus travailler pour entretenir seule la maison…Il allait se retrouver seul…Qui continuerait à le pousser à étudier? Qui l’aiderait dans sa quête sans fin de connaissance? L’esprit torturé de Yuu découvrait avec une peine intense combien son frère avait été important pour lui. Il était tout à ses yeux: la lumière qui éclairait chacune de ses journées, la chaleur qu’il n’avait jamais eu de ses parents, un maître digne de se nom…Sans lui, tout devenait si gris, si froid…Il perdait petit à petit le goût de vivre.
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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 14:35

Les jours suivirent et la situation s’aggravait. La mère de Yuu était de moins en moins présente et demandait même aux grands-parents du jeune homme de venir le garder. Refusant d’aller à l’école, il passait des journées entières assit sur le fauteuil fétiche de son frère à regarder le paysage sans dire un mot. Enfermé dans un mutisme inquiétant, il ne se nourrissait plus, ne dormait presque plus et pire que tout, ne se cultivait plus. L’enfant plein de vie, souriant, toujours de bonne humeur, vif et curieux qu’il avait été se transforma petit à petit en un jeune garçon dépressif, nostalgique, toujours gronchon et apathique.
Ne pouvant se préoccuper de lui, sa mère en laissait la charge à ses grands-parents qui avaient la tâche impossible de lui redonner un peu le goût de vivre. Mais comment arriver à retrouver cette joie lorsque votre raison de vivre a brutalement disparue devant votre nez sans que vous puissiez y faire quelque chose? Cela relevait de l’impossible.

Des années passèrent, Yuu suivait le même parcours que son frère aîné disparu. Élève aimé des professeurs, il se destinait à un grand avenir tout comme Tanjiro. Populaire? Il l’était mais de façon différente. Très beau, il suscitait un grand attrait de la part des filles mais n’en jouait pas le moins du monde. Recherchant plus la solitude qu’autre chose, Yuu ne traînait avec personne et était sans cesse en quête d’un endroit calme et isolé où il pouvait sortir de son étui la guitare électrique d’un noir intense de Tanjiro.
Beaucoup trop respectueux pour vouloir effleurer les cordes de l’instrument ce qui le décida fut les paroles de sa grand-mère.

Alors qu’il finissait son année scolaire et venait tout juste d’avoir 16 ans, Yuu fut surprit dans la chambre de son frère à regarder sa guitare. Bien consciente de la peine encore toute fraîche du jeune homme, sa grand-mère s’avança, un timide sourire aux lèvres exprimant sa compassion. Elle aurait tellement aimé le prendre dans ses bras pour le consoler mais Yuu ne supportait plus depuis bien longtemps un quelconque rapprochement physique.
Accroupie à ses côtés, elle observait avec admiration l’instrument portant de temps en temps ses petits yeux noirs sur son petit fils tout aussi beau et gracieux que pouvait l’être l’instrument. Fatigué de voir son comportement, la voix de Yuu brisa le lourd silence installé dans la pièce.

« Quoi?! »

Cela faisait des mois que Yuu n’avait pas lâché un seul mot alors même si le ton de sa voix avait été très sec, c’était toujours un bonheur d’entendre sa douce voix masculine bien que tendre.
Naturellement, le regard de sa grand-mère s’adoucit et elle finit par lui demander avec une gentillesse extrême et une voix légèrement fatiguée par l’âge.

« Pourquoi tu ne l’essais pas? Tu l’as vu jouer des millions de fois et connaissant ton intelligence je suis sûr que tu pourrais reproduire le son qu’il arrivait à en tirer. »

Hésitant, Yuu ne savait si il devait y toucher. C’était sacrée…Elle était sacrée. Même si son frère ne lui avait jamais interdit d’y toucher, Yuu le savait: son frère tenait plus que tout à cette guitare et l’abîmer aurait été quelque chose de pénible pour Tanjiro même si il ne lui en aurait pas voulut.
Un long soupir sortit d’entre ses lèvres avant qu’il ne se lève pour aller s’enfermer dans sa chambre laissant sa grand-mère seule dans la chambre.

Cinq jour plus tard, après avoir réfléchit nuits et jours, Yuu se leva d’un bond de son lit et se dirigea de façon déterminée dans la chambre de son frère. Les morceaux qu’il avait joué devant lui ne cessaient de le hanter. Enfin il se sentait capable et digne de toucher à cette guitare.
Avec une extrême précaution, Yuu prit de son trépié la belle Aoi. C’était le nom de ce fameux instrument que son grand frère avait bichonné de son vivant. La tenir entre ses mains lui donnait une agréable impression de sérénité. Il revenait en arrière et se voyait allongé aux côtés de son frère dans son lit à se serrer contre lui pour s’endormir…Les larmes aux yeux, Yuu fit glisser ses doigts sur les cordes si rudes d’Aoi. Faire ce qu’avait fait un bon nombre de fois son frère l’intimidait mais à la fois lui donnait du courage.
Il soupira en mordant sa lèvre inférieure et se mit à jouer. Les yeux fermés, ses doigts glissaient avec une agilité déconcertante sur les cordes laissant échapper ce son métallique si familier d’un guitare électrique non branchée. Après un court essai qui s’avérait plutôt prometteur, Yuu décida de la brancher. Peu lui importer de réveiller tout le voisinage ou même ses grands-parents qui lui tenait compagnie, sa mère habitant en ville pour être plus proche de son travail.
Le son de l’ampli branché produisait ce léger bourdonnement qui aida Yuu dans sa concentration. Après quelques instants, il fit à nouveau glisser ses doigts sur les cordes reproduisant les mêmes mouvements que son frère avait effectué des années et années de cela. La façon dont il se rappelait cela était telle que ses grands-parents accoururent dans la chambre pour voir qui pouvait jouer avec un telle exactitude. Surprit de voir leur petit fils, ils surent dès cet instant à quel avenir prometteur Yuu avait devant lui.

Dès ce jour, le jeune homme ne put se séparer d’Aoi. Son contact lui rappelait celui de son grand frère et le soulageait un tant soit peu du cauchemar qu’était devenu le simple fait de vivre. Bien qu’il délaissait les études pour constamment peaufiner sa façon de jouée déjà impressionnante tant il était doué, Yuu restait le meilleur élève de son lycée. Sa passion certaine pour la musique ne pouvait que rendre ses grands parents enthousiastes qui avaient remplacés depuis des années le père décédé de Yuu et sa mère absente, absorbée par son travail qui lui prenait tout son temps.
Jours et nuits Yuu jouait pour tuer le temps et ne plus penser à cette horrible chose que pouvait être la vie. Rien à part la musique ne pouvait lui procurer du bonheur…Enfin, ce n’était qu’à moitié vrai car, apportant même sa guitare jusqu’au lycée, Yuu s’était fait encore plus remarqué qu’auparavant et inutile de vous dire combien les filles aiment les beaux garçons musiciens. Profitant de ce petit plus, Yuu ne se gênait pas pour se faire toutes les filles ou même les garçons qui voulaient bien de lui. Évidement, il n’aurait pas été fidèle à lui-même si il serait resté gentiment avec eux…Non. En guise de vengeance de la stupidité de l’être humain, Yuu leur brisait le cœur avant de les larguer comme il se doit. C’était sa revanche à lui. Personne n’avait rien fait pour sauver son frère, ils avaient tous regarder faire ce malade sans broncher. Comment des êtres humains dignes de ce nom peuvent-ils laisser faire de telles horreurs?! Yuu avait été indigné et prenait sa revanche en essayant de montrer ce qu’il ressentait au fond de lui-même à ceux qui ne le prenait que pour son apparence et ne s’intéressaient pas au reste. Ce qu’il pouvait haïr ces personnes…Il haïssait tout le monde pour être franc car qui ne fait pas au moins un minimum à l’apparence?!
Ce qu’ils étaient futiles…Préoccupé par des choses bien plus importantes à ses yeux comme devenir un parfait guitariste, ce qui était déjà le cas bien qu’il ne s’en rende pas compte, Yuu décida de commencer à chercher des endroits où jouer mais…Il se heurtait chaque fois à des refus injustifiés jusqu’à ce qu’il comprenne. Pour passer sur scène il fallait au moins un chanteur, un bassiste et un batteur…Où allait-il trouver cela dans une ville comme Obihiro?!

A l’âge bien révolu de dix-huit ans, Yuu partit de sa ville natale pour aller s’installer dans la capitale. Tokyo était une ville bien plus grande et impressionnante qu’il ne le pensait…Ça lui faisait tout drôle de ne plus connaître chaque rue comme à Obihiro mais il devait quitter tout ce qu’il connaissait pour que son frère soit fier de lui. Même de son vivant, Tanjiro exigeait beaucoup de son jeune frère sans être sévère, il est rigoureux juste comme il le fallait et assez pour motiver Yuu. Il ne pouvait donc pas le décevoir. C’était bien une des choses qui le motivait encore de ne pas quitter cet enfer pour le rejoindre…

Il fallut tout deux même attendre ses vingt ans pour que Yuu rencontre ceux qui allaient le faire connaître un an plus tard une gloire sans nom. Il rentra donc dans ce petit groupe qui ne payait pas de mine. Ils se produirent sur plusieurs scènes et c’est dans un des nombreux café où ils jouèrent que Yuu rencontra les membres talentueux de son futur groupe: The GazettE.
Ce qui attira l’attention du jeune homme c’était surtout le talent incontestable du guitariste et du bassiste qui étaient assis autour de cette petite table. Tous deux improvisaient avec une telle facilité qu’il en était complètement ébahit. De plus, ils avaient un look qui ne passait pas inaperçu. Lui à côté avec ses habits trop grands pour lui et complètement tachés de partout il faisait tâche et pourtant…Pourtant ils vinrent le voir à la fin de leur mini concert.

Yuu n’en croyait pas ses oreilles. C’est sans un mot qu’il accepta un rendez-vous avec les membres du groupe pour passer une audition. Le lendemain après-midi il se rendit avec Aoi au studio indiqué par les quatre jeune hommes. Devant leurs yeux ébahit, Yuu fit de son mieux pour entendre quelques minutes plus tard qu’il était le bienvenue dans leur groupe.
Après cela, les séances de shoping, les shoots, les enregistrements, les concerts etc…s’enchaînèrent à une allure folle et la gloire était là. Il était devenu une star. Ses morceaux de guitare étaient connus dans tout le Japon. Des adolescents avaient leur posters dans leur chambre et tentaient de refaire ses prestations mais ce n’était jamais assez pour Yuu toujours en quête de gloire.

Devenu Aoi sur scène mais restant Yuu en coulisse, le jeune homme toujours aussi dépressif gardait cette éternel haine de l’être humain et ne cessait de vouloir se venger de la mort de cet ange qu’était son frère. Lorsque le groupe se sépara, Yuu continua durant un certain laps de temps à jouer dans des cafés mais finit bientôt par arrêter ayant perdu cette gloire. Retombant dans le proxénétisme, il signa un contrat avec un certain Minoru Udagawa pour travailler dans son bordel mais la prostitution ne l’occupant pas assez, il dut se trouver un autre emploi. Devenu professeur de musique le jour dans un lycée et prostitué soumis la nuit, Yuu continue son semblant de vie, espérant chaque jour trouver ce qui mettra fin au calvaire.
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Yuu Shiroyama

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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 14:36

Métier ou année d’étude au lycée: Professeur de musique.

Appartenance à un club et/ou travail de nuit: Prostitué bisexuel.

En ce qui vous concerne


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Minoru Udagawa
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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitimeDim 1 Juin - 15:07

Bon je m'auto-valide XD
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MessageSujet: Re: -Quand la mélancolie porte un prénom-   -Quand la mélancolie porte un prénom- Icon_minitime

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